As-tu des données chiffrées sur les risques de contamination lors de fellations non-protégées ? Et pour le cunni?

Bonjour SexySoucis,

Ma question fait suite à ton article .
Ma femme et moi étions prêts à tenter une expérience avec un autre homme (candaulisme), mais on a arrêté avant le jour J pour des raisons de protection. Nous sommes débutants, lui était habitué, et nous déclarait ne se protéger que pendant les pénétrations, pas pour le sexe oral. On n’a pas voulu prendre de risque. Bref. Je te passe les détails connexes :-)
La question est la suivante : as-tu des données chiffrées sur les risques de contamination lors de fellations non-protégées ? J’ai lu cette réponse, tu parles de risques mais tu ne dis pas « à combien » il se mesure. Si le risque est d’un sur un million ou d’un sur deux, ce n’est pas la même chose (et je me rappelle un autre billet où tu conseillais de faire la balance risque / plaisir).
J’ai lu aussi cet autre billet et celui-ci aussi et tu y dis certes que le risque existe, mais quel est-il ?
Pour l’instant, toute idée de réalisation du fantasme est mise de côté, mais ce serait super d’avoir des éléments permettant de se faire réellement un avis sur ce qu’on est prêts à faire tous les deux ou pas, afin de pouvoir en discuter.
Je suis beaucoup trop long dans ma question, n’hésite pas à reformuler selon tes contraintes éditoriales :-)
Bisous :-)

(Ceci complète la question précédente sur la quantification du risque de transmission par fellation)
Dans cette réponse tu dis qu’il n’a pas été établi de risque de transmission lors d’un cuni. Est-ce dans les deux directions ? De la personne qui donne à celle qui le reçoit aussi ?
Quid des risques de transmissions d’autres infections ? Existe-t-il des données quantifiées qui permettent d’établir qu’on a tant de risque de transmettre telle ou telle infection ?
Un très grand merci, bisous.

Coucou!

Eh bien, tu as super bien regardé le site avant de poser ta question ça me fait vraiment très plaisir donc MERCI pour ça, déjà :)

Ensuite, je vais sans doute te décevoir, mais il n’existe pas de données chiffrées sur la transmission de VIH par fellation qui fassent l’unanimité et puissent s’appliquer sans aucun doute possible à la situation que tu as décrite. et pour cause, les scientifiques eux-même n’arrivent pas à se mettre d’accord sur la question pour plusieurs raisons:

– il est compliqué voire impossible de savoir quelle pratique a été contaminante quand il y en a eu plusieurs et qu’aucune n’a été protégée.

– de nombreux éléments font varier le risque : nombre de partenaires, rapports avec des personnes issues de populations elles-mêmes à haut risque, consommation de drogue injectable, blessures ou irritations dans la bouche, présence d’autres IST, et éventuellement charge virale du partenaire.

 giphy-2Le préservatif. Allégorie. 

Pour la situation que tu décris, avec un partenaire occasionnel qui lui-même de nombreuses partenaires, il me semble que la meilleure façon de réaliser votre fantasme tout en étant parfaitement safe est tout simplement de vous protéger y compris pour la fellation. D’ailleurs le mec qui se dit « habitué » et ne porte pas de capote quand il se fait sucer c’est… Moyennement cool, vu que le risque est pas pour lui (à moins que la personne qui le suce n’ait la bouche remplie de sang, mais je doute qu’elle soit opé pour pratiquer une fellation dans ce cas…) dans ce cas mais pour la personne qui le suce et ne sait pas forcément qu’elle court un risque. C’est d’autant plus étonnant que dans le milieux libertin/échangiste (peut importe le nom qu’on y colle) les gens sont habituellement très attentifs et respectueux sur ces sujets.

Quant à la seconde partie de ta question, lors d’une pratique orale (fellation ou cunnilingus), et en ce qui concerne le risque de transmission VIH, c’est la personne qui lèche ou suce qui court un risque et pas la personne qui est léchée ou sucée (encore une fois, à moins qu’on ait la bouche remplie de sang comme je le disais plus haut).

giphy-3

Enfin, en ce qui concerne les (nombreuses) autres infections que l’on peut transmettre ou attraper lors d’une fellation ou d’un cunnilingus, il n’existe pas non plus de données chiffrées précises faisant l’unanimité pour les mêmes raisons que celles que j’ai expliquées ci-dessus (difficulté ou impossibilité de savoir quelle pratique a été contaminante lors d’un rapport intégralement on protégé, et nombreuses variantes à prendre en compte). On sait que le risque existe. Et on sait qu’il est plus grand lorsque:

– il y a des plaies dans la bouche (présence préalable d’un chancre syphilitique, d’une infection à gonocoques ou d’un herpès, brossage de dents récent, aphtes…)

– on est immunodéprimé.

– le ou la partenaire multiplie les pratiques à risque.

– le ou la partenaire est issue ou a des rapports avec des populations au sein desquelles la prévalence de telle ou telle IST est élevée.

Voilà, je ne sais pas si c’est clair? Si ce n’est pas le cas, n’hésite pas à me reposer des questions :)

Bisous

 

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