Hello!
Alors pour commencer, mon habituel laïus sur la « normalité » :
– version courte « c’est de la merde et on s’en tape »
– version longue « les normes sont des constructions socio-culturelles propres à chaque individu⋅e. Il est donc impossible de dire de manière absolue ‘c’est normal » ou ‘ce n’est pas normal’, puisque cette évaluation, ce jugement, varie d’une personne à l’autre en fonction de son éducation, de sa culture, de sa religion, de ses expériences et de ses considérations sur la sexualité. Autrement dit tout est normal en matière de sexualité, au moins pour une personne, mais il est détestable et néfaste de poser ses critères sur le vécu d’un⋅e autre pour juger ce qui est correct et acceptable et surtout pour exclure ce qui ne nous plaît pas. Chacun⋅e sa norme et les sexes seront bien gardés. On peut aussi dire que si chacun⋅e fait ce qu’ielle veut de son cul dans la limite du consentement éclairé. »
Jessifer aime se masturber l’oreille, et pourquoi pas après tout?
Ensuite : quid de l’absence d’orgasme?
Bon, pour commencer c’est très très très fréquent de ne pas parvenir à l’orgasme surtout chez les personnes munies de clitoris/vulve/vagin et/ou chez les femmes.
Certaines personnes parviennent à l’orgasme seules mais pas avec leur partenaire, comme celle-ci et celle-là et aussi celle-ci.
Certaines personnes parviennent à l’orgasme lors de rapports sexuels mais pas avec la masturbation comme tu peux le voir avec cette question qu’on m’a posée (la suite ici), et puis il y a celle-là.
Et certaines personnes ne parviennent pas du tout à l’orgasme, comme celle-ci, ou encore celle-là, et puis celle-là aussi, mais aussi celle-ci, ou celle-là, et encore celle-ci.
Et puis d’ailleurs, on se demande : c’est quoi au juste un orgasme (« féminin »)? Comment ça marche? (Si tu ne cliques que sur deux liens, clique sur ces deux derniers!)
Comme tu peux le constater you are not aloooone mais alors pas du tout du tout!
Les raisons sont très très nombreuses et dépendent des gens mais se divisent en gros en deux catégories
– Physi(ologi)ques : une méconnaissance de l’anatomie, un manque de patience, d’expérience de la part du/de la partenaire (ou de soi-même lorsqu’il s’agit d’autoérotisme ou de masturbation) peuvent contribuer à l’absence de plaisir et/ou d’orgasme. Parce que si certain⋅e⋅s peuvent jouir par des caresses dans le dos, globalement si on ne touche pas le clitoris, la prostate, le gland, les testicules, l’anus ou la vulve, on limite quand même ses chances (faire) jouir. Ca c’est la partie « mécanique ».
– Psychologiques : quand on essaye d’atteindre l’orgasme on se retrouve dans un paradoxe qui est que pour y arriver il vaut mieux ne pas (trop) y penser ou se mettre la pression (te répéter en boucle MAIS PUTAIN JOUIS est sans doute la façon la plus efficace de ne pas y parvenir) et en même temps c’est compliqué d’y arriver sans rien faire pour… En gros, c’est un équilibre entre le lâcher-prise et la concentration. Ce qui est sûr, c’est que d’être dans un état de détente, de bien être corporel, de confiance, d’écoute et de respect avec son/sa partenaire ou de confort si on est seul⋅e augmentent les chances de prendre du plaisir et donc, éventuellement, de parvenir à l’orgasme.
Après je crois qu’il est quand même hyper important de dédramatiser (oui, je sais, plus facile à dire qu’à faire) : on peut beaucoup s’amuser et (se) donner et prendre de plaisir même sans orgasme, ce n’est pas une obligation et on n’est pas nul⋅le si on n’a pas d’orgasme. Le truc principal dans la sexualité, que ce soit seul⋅e ou à plusieurs, c’est que ça (nous) fasse du bien.
Voilà, je ne sais pas trop si cette réponse interminable te convient mais bon, j’espère que oui :)
Bisous